© AFP, LE 20 MAI 2005.
Le service de recherche du Congrès américain a demandé à Guillaume Dasquié,
auteur d'"Al-Qaïda vaincra" (Privé - Flammarion), paru il y un mois en France,
de "l'assister" dans ses recherches sur le "financement du terrorisme
international".
Cette demande figure dans un courrier daté de mercredi, transmis à l'AFP par
l'éditeur et signé par un analyste des affaires du Proche-Orient, membre du
service de recherche du Congrès américain, chargé de préparer les enquêtes et
les auditions des commissions chargées des questions de défense et de sécurité.
Guillaume Dasquié a précisé à l'AFP que les demandes de l'enquêteur américain
portaient en particulier sur un homme d'affaires saoudien, cheikh Ali ben
Moussalim, décédé en 2004 à Lausanne, diplomate au service personnel du roi Fahd
d'Arabie saoudite et intermédiaire sur plusieurs marchés d'armement entre
l'Arabie saoudite et des pays occidentaux.
Dans son ouvrage, M. Dasquié, directeur de recherches à l'Intitut de relations
internationales et stratégiques (Iris), raconte que la signature du contrat
d'armement Sawari II (4,3 milliards d'euros) de livraison de frégates à la
marine saoudienne, fut signé en 1994 par le gouvernement d'Edouard Balladur avec
l'Arabie saoudite, grâce à l'entremise de cheikh Ali.
Ce dernier se révélera avoir été l'un des principaux argentiers d'Oussama ben
Laden, selon un rapport du Trésor américain daté de janvier 2002 et cité par
l'auteur.