© Le Monde, le 5 mai 2010

Guillaume Dasquié, journaliste indépendant qui a un temps collaboré au Monde,
est l'un des rédacteurs très bien informés du journal Libération, et a apporté
nombre d'éléments sur le volet financier de l'affaire. Spécialiste du
terrorisme, c'est aussi un proche de Claude Thévenet, l'ancien policier de la
direction de la surveillance du territoire (DST), auteur des fameux rapports
Nautilus.

" Je le connais depuis 1994 ou 1995 ", a indiqué Claude Thévenet au site
Mediapart le 6 juillet 2009, " c'est un ami ", avec qui il a même eu une
relation commerciale en 2003-2004, lorsque Guillaume Dasquié n'était plus
journaliste, mais consultant.

" En ce qui concerne Nautilus, j'ai dû le solliciter dès que j'ai eu les
conclusions de l'ex-agent du MI6 ", les services secrets britanniques.
C'est-à-dire avant septembre 2002, quand il remet son rapport. " C'est tout
naturellement que je lui ai parlé du dossier. Il a pris connaissance de mes
notes et nous avons beaucoup échangé à leur sujet. " Sur le volet financier, "
mes sources sont essentiellement des hommes d'affaires libanais et des
journalistes du Moyen-Orient ainsi que, pour une petite partie, Guillaume
Dasquié ".

Le journaliste reconnaît avoir " eu des échanges " en 2002 avec Claude Thévenet
lorsqu'il travaillait sur un livre. " Claude a agrégé des informations que
j'avais et m'a fait part de ses conclusions. Mais j'ai toujours été réservé sur
sa thèse, jusqu'au moment où elle a été validée par le juge, en 2009. Après,
j'ai fait mon boulot. "